A Propos

✨L'Histoire D'Un Exploitant Exploité, Qui Redevient Paysan Artiste Du Sol✨

💌Une invitation à oser suivre son cœur :

Après avoir grandi dans la ferme de vaches laitières de mes parents en agriculture dite "raisonnée", et avoir réalisé des études pour devenir "exploitant agricole", je me suis installé en 2012 dans la ferme familiale avec la reprise d'une ferme bordante.

J'étais à cette époque le profil type de l'exploitant du vivant qui pouvait paraître dans les 1ères pages des magazines agricoles que l'on reçoit très régulièrement quand on est agriculteur.

J'avais alors construit une grande étable à vaches avec robot de traite et un agrandissement du foncier important. Je correspondais à l'image de réussite que l'on m'avait enseigné dans les programmes de formation agricole, ainsi que dans la transmission de certains codes familiaux (exploiter le vivant en quête de volume de production, de rentabilité et de labeur).

Toutefois, dès le début de mon installation, je me suis vite rendu compte que même si je me faisais appeler "chef d'exploitation", j'avais l'impression d'être principalement un applicateur des programmes que l'on m'avait enseignés, et un applicateur des ordonnanciers donnés par les coopératives ou certaines boîtes privées sur l'utilisation des intrants pour produire ( aliments pour le bétail, engrais, produits phytosanitaires, médicaments, semences de reproduction animale et végétale génétiquement sélectionnés,...).

Alors je me posais déjà certaines questions :

-> La nature a-t-elle besoin d'être autant assistée pour produire et nourrir le monde ?

-> Est-il juste d'exploiter à ce point le vivant sous le prétexte de nourrir le monde ?

J'ai alors très vite voulu expérimenter un autre modèle d'agriculture. Et dès 2015 j'ai réorienté le modèle sur un système herbager en agriculture biologique.

Ce fût une démarche complexe car mon niveau d'endettement était très important suite aux gros investissements réalisés, et à cela s’était ajouté une répétition de mouvements sociaux sur l'entreprise.

J'ai alors réalisé certaines formations pour m'orienter sur un système beaucoup plus autonome (moins dépendant des intrants).

J'ai arrêté pas à pas d'être cette image de réussite, d’être le produit des programmations que j'ai reçu, et je me suis alors laissé guider par mon intuition, mon observation du monde vivant.

J'ai osé expérimenter, J'ai osé me tromper.

Je ne réfléchissais plus ma ferme en partant d'un volume à produire, mais en partant du sol et de ses potentiels ; avec des animaux qui ne sont plus juste là pour produire, mais avec une réelle prise en compte que ce sont des êtres vivants émotionnels.

J'ai réalisé beaucoup d'échanges parcellaires avec mes voisins agriculteurs pour faciliter l'accès à un système autonome.

J'ai fait beaucoup de plantations de haies et bosquets pour, à terme, avoir beaucoup d’abris naturels et permettre aux animaux de profiter pleinement du pâturage plutôt que d'être enfermés en bâtiment.

J'ai alors commencé à produire mes semences naturelles (céréales, maïs population).

J'ai aussi commencé à croiser les races des animaux pour qu'ils soient de moins en moins esclaves de leurs gènes, tant ils ont été sélectionnés pour produire. Ceci pour qu'ils soient plus rustiques et moins dépendants des intrants.

J'ai remis les veaux sous les mères.

Le système très pâturant m'a aussi permis d'être moins dépendant de la mécanisation car beaucoup moins de récoltes et de déjections à gérer.

J'ai pas à pas diminué la monoculture pour aller vers des cultures multi espèces.

J'ai installé un tracker solaire pour tendre vers l'autonomie énergétique.

Mon chemin d'expériences consistait à lutter de moins en moins contre la nature pour produire, mais plutôt l'observer, et prendre en compte les évolutions des comportements du monde animal et végétal quand on s'approche de plus en plus du naturel.

Dans ce chemin, j'ai pu observer que moins j'exploitais le vivant, moins je me sentais exploité (le monde miroir).

Et je posais alors ces questions :

->Ne doit-on pas plus se questionner sur ce que l'on mange, pour permettre de nourrir en exploitant moins le vivant et en minimisant le gaspillage ?

-> À quel point sommes-nous influencés par ces dogmes de l'industrie agricole qui nous dictent depuis des décennies ce qui est bon ou pas d'avoir dans les champs et jusque dans nos assiettes ?

On me questionne régulièrement sur la performance en volume de production à la surface de ma ferme depuis que je suis dans ce système très autonome. Et en effet, le volume à l'hectare est d'environ un tiers de moins. Seulement, si l'on prend en compte toute les surfaces que je ne prends plus à l'autre bout du monde en achetant de l'aliment de là-bas, il est évident que cet écart est moindre, et surtout que l'impact sur l'environnement est incomparable.

Étonnamment, on ne trouve jamais d'études à ce sujet dans les nombreux magazines agricoles que l'on reçoit.

Toutes ces expériences du retour au paysan souverain m'ont positionné face à de l'adversité importante.

Notamment certains proches du milieu agricole qui se sentaient jugés par celles-ci tant elles bousculent les codes dans un milieu où l'agriculture conventionnelle prédomine.

Pour autant, je suis totalement en adéquation avec la diversité des modèles agricoles car il y a aussi une très grande diversité de consommateurs.

Heureusement, j'ai aussi eu beaucoup de soutien de mes proches, ce qui m'a permis de garder la force de poursuivre mon œuvre.

-> Dans un monde où l'on crée des villes hors-sols toujours plus hautes et plus grandes, totalement dépendantes des camions qui viennent nourrir les humains qui y habitent, cela n'est-il pas un miroir au fait de créer de grandes fermes usines hors-sol qui sont elles aussi très dépendantes des camions qui l’alimentent ?

-> En orientant le monde dans cette direction, en perdant totalement le lien au sol, ne rendons-nous pas vulnérable ces grandes mégalopoles naissantes aux décisions d'une poignée d'humains qui sont au pouvoir ?

-> Ne suffirait-il pas de quelques personnes mal intentionnées au pouvoir pour créer le chaos tout simplement en empêchant les camions d'alimenter les villes ou en coupant l'eau ?

-> Quels soupçons de liberté, de souveraineté nous reste-t-il dans ce monde-là ?

On me dit souvent qu'il n'y a pas le choix de s'entasser dans les villes car la population augmente.

Au même titre, beaucoup d'agriculteurs me disent qu'il n'y a pas le choix d'augmenter en surface et en cheptel pour être rentable.

En effet le rouage comptable est bien conçu pour nous orienter dans cette direction.

-> Est-ce réellement une fatalité ?

-> N'y a-t-il vraiment pas d'alternatives de systèmes qui nous permettraient de vivre en harmonie sur cette jolie planète que l'on habite ?

-> Les systèmes agricoles intensifs sont souvent très critiqués, mais peuvent-ils vraiment changer de direction sans que la population se questionne elle-même sur son propre lien au sol et sa façon de consommer ?

Depuis mon installation, j’accueille très régulièrement des formations adultes avec des apprentis et des personnes en reconversions professionnelles en projet d'installation agricole. D'après beaucoup de leurs témoignages, j'ai réalisé à quel point il était difficile de s'installer et d'accéder au foncier quand on ne naît pas enfant d'agriculteur, et que le projet ne correspond pas au modèle conformiste voulu par nos grandes institutions agricoles.

Un modèle qui prône d'exploiter toujours plus le vivant avec des exploitations toujours plus grosses. Un système très soutenu par le principal syndicat agricole, les banques, la SAFER (qui est responsable de la répartition du foncier) et toute l'agro-industrie. J'ai vu là une grande injustice qui empêche l'émancipation de projets alternatifs souvent très motivés et bien réfléchis.

Cela a fait naître chez moi un grand projet

Étant fils d'agriculteur et ayant un projet initial correspondant au conformisme des agro-industries, j'ai accédé plutôt facilement au foncier. Au fil des années ma vision de la réussite a beaucoup changé et j'ai commencé à voir la performance très différemment. Je me disais que si j'arrivais à vivre avec moins d'hectares, mais en créant plus de valeur ajoutée sur chaque hectare, je me libérerai aussi certainement du temps. Ce temps est une très grande richesse, car tant que l'on a la tête dans le guidon, il est très difficile d'observer et d'avoir un regard conscient de ce que l'on fait au quotidien.

Alors je me suis dit qu'il fallait recréer toutes les synergies qui existaient dans le monde paysan d'autrefois, mais en utilisant tout le progrès de l'évolution humaine en conscience. Ces paysans qui étaient les jardiniers qui accompagnaient le vivant et non ceux qui l'exploitait. Ceux qui travaillaient avec un monde végétal et animal très diversifié, et non avec de la monoculture et de l'élevage spécifique. Ceux qui cultivaient avec les graines naturellement reproductibles du monde vivant, et non avec les graines hybrides des grosses firmes agricoles dépendantes des engrais et des traitements chimiques. Ceux qui avaient conscience de l'importance des arbres dans la nature. Ceux qui transformaient eux-mêmes leurs productions. Ceux qui nourrissaient les gens qui les entourent. Ceux qui possédaient leur temps.

J'ai commencé à voir ce grand espace que je cultive (une 100aine d'hectares) comme une toile à peindre. Alors je me sentais comme un "paysan artiste du sol" et j'ai commencé à œuvrer en proposant à un apiculteur (Arnaud) de s'installer en plein milieu de cet éco-territoire. Puis une maraîchère (Enora), Puis pleins d'autres porteurs de projets avec des projets en place, en cours ou dans un futur proche : fromage de chèvre (Mathieu), cochons et moutons (Antoine), volailles, chevaux, vignes (Joël), chanvre (Alexandre), ... Tous ces porteurs de projets sont pour moi des artistes qui viennent peindre un petit morceau de cette grande toile.

L'idée est de nourrir les gens qui nous entourent en permettant qu'une multitude de symbioses du monde vivant se mettent en place au fur et à mesure que les projets se dessinent dans cette multi-activité agricole.

Le partage du sol est alors devenu pour moi le maillon essentiel à l’émancipation de ce grand projet.

Un concept qui permet de faire vivre des humains en lien avec la nature plutôt qu'en bout de chaînes à l'usine.

Un concept où l'on peut se réapproprier notre temps pour apprendre à connaître quel est notre véritable "art de vivre".

Ceci en cherchant l'unité avec le monde vivant qui nous entoure, plutôt que la division de ce monde nourrit par la compétitivité et l'individualisme.

En ce qui concerne mes projets, j'accompagne les projets nommés ci-dessus et j'ai stoppé l'activité lait dans laquelle je travaillais depuis ma majorité. Après toutes ces années à travailler pour l'industrie laitière, j'ai choisi de passer en troupeau bovins allaitants, où je peux plus facilement développer la vente directe. Aimant beaucoup créer des projets en collectifs, je développe avec les humains qui m'entourent (Marina, Antoine, Léa, Judicaël, Isadora, Céline, Cécile, David, Nicolas, Guillaume et plein d'autres à venir) : un potager du Village, un atelier mécanique, une forêt nourricière avec poulailler mobile, une bambouseraie, des cabanes insolites, une ginguette extérieure, un four à pain, ... Il y aussi un projet d’accueil pédagogique sur le corridor écologique. La très grande étable où se trouvait l'activité vaches laitières va désormais entrer en transformation pour développer un espace pépinière d'entreprise, une hall de marché couverte, un espace atelier bien-être.

Un espace événementiel/culturel va aussi être installé pour faire des petits concerts live, des formations, des conférences, mais aussi des soirées débats pour ouvrir la parole, permettre de discuter de tous les domaines essentiels de la vie : l'alimentation, la santé, l'habitat, l'éducation de nos enfants, l'amour, ... Discuter de tous ces domaines interdépendants en quête de nous permettre d'aller vers un chemin toujours plus harmonieux.

Ceci en prenant du recul pour voir à quel point tout est lié, et que pour permettre une évolution constructive de l'humanité, chaque humain doit-être en capacité de se remettre en question et d'avoir conscience de la réalité du monde qui l'entoure.

C'est peut-être quand on se rend compte à quel point nous sommes ignorants que l'on peut voir en nous la première lueur d’intelligence. Les débats ne sont pas du tout pour remettre tout notre système avec ses institutions en question, mais plutôt de permettre de créer des modes de vies différents en s'inspirant du meilleur qui existe déjà, et en ouvrant le champ des possibles pour créer une réalité qui nous correspond plus, et qui est plus en adéquation avec les lois naturelles.

Ces projets sont là pour nourrir, coconstruire, apprendre le "vivre ensemble", rire, pleurer, danser, chanter, trinquer, s'épanouir, se questionner pour évoluer, exprimer son art, transmettre, mélanger les humains et les cultures, accepter que la vie soit un mouvement.

-> Et si avoir l'humilité de se faire plus petit sur cette magnifique planète était la clé d'une véritable ascension ?

-> Ce monde entouré de conforts artificiels, n’est-il pas en réalité une véritable prison dorée qui nous empêche d’accéder aux véritables richesses ?

-> Voulons-nous rester les enfants d'un système ou sommes-nous prêts à grandir ensemble pour devenir des adultes ?

-> Faut-il se battre en se manifestant contre un monde qui peut paraître obsolète ou prenons-nous notre courage à deux mains pour bâtir nous-même notre monde ?

-> La véritable abondance, ne se cache-t-elle pas derrière un véritable retour à soi ?

Le Paysan, artiste du sol

Jonathan🧑‍🌾"

Une invitation à oser suivre son cœur

Le Lieu

Les Projets

Jonathan

Jonathan

Le Porteur de Projets

L'Histoire D'Un Exploitant Exploité, Qui Redevient Paysan Artiste Du Sol.
Marina

Marina

La Numérologie de La Métamorphose

Votre thème en Numérologie vient révéler et mettre en lumière vos talents naturels, vos dons et vos potentiels, parfois oubliés ou inexploités. Il permet de vous reconnecter à votre mission d’âme.
Antoine

Antoine

L'Esprit Paysan

De l'élevage à l'assiette, des produits confectionnés avec amour et partage.
Léa

Lea

La Doula Naissante

J’ai à cœur de guider pour retrouver le chemin de sa puissance et de son libre arbitre, avec douceur et bienveillance pendant les grands passages de la vie.
Joel

Joel

Le Vigneron

Un projet "vigne" sur deux hectares et je soutiens cette nouvelle vision d'un monde agricole plus pérenne et plus humaine.
Cecile

Cecile

L'Ostéopathe

J'exprime mon amour pour la NATURE, parce qu'elle a créé le corps humain et c'est une machine exceptionnelle pour la SANTE.
David

David

L'Artisan

Constructeur à l'écoute ! De l'ossature à la charpente, de la rénovation à l'amélioration énergétique et du conseil aux auto-constructeurs, du chantier participatif, des techniques novatrices et du partage.
Celine

Celine

La Passionnée

Je suis une passionnée engagée dans l'art, le mieux-être et l'éducation spécialisée ; trois domaines que j’aimerais mettre à contribution au Courtil des Possibles.
Arnaud

Arnaud

L’ Happy-culteur

Berger des abeilles, je récolte l' "or" de mes petites protégées. Du rucher au plaisir des papilles.
mathieu

Mathieu

L'élevage Caprin

Je prévois une vingtaine de chèvres. L'idée est de transformer tout le lait à la ferme, mais également de transformer du lait de vache acheté chez des voisins. Le fromage sera vendu en direct, en local
enora

Enora

La Ferme Maraîchère

Création d'une ferme maraîchère sur moins d'un hectare. Je prévois de cultiver tous les légumes possibles de saison, avec une commercialisation en vente directe, et un peu en Biocoop.
benjamin

Benjamin

Le Magicien du Chanvre

J'ai à cœur de participer à une agriculture respectueuse de l'environnement, vertueuse, qui permet d'amener une alimentation saine et riche pour l'homme ainsi que les animaux, qui permet de nous soigner, de nous loger, de nous habiller.
Pierre

Pierre-Anne

Le Jardinier Arboriculteur.

Un projet de pépinière et de verger diversifié en vente directe. Préserver et améliorer la biodiversité, contribuer à la vie du lieu en développant les activités pédagogiques et socio-(perma)culturelles: transmission de savoirs et savoir-faire...
guillaume

Guillaume

Le Lien et Le Collectif

Communiquer et rassembler autour de projets communs en phase avec chacun ; en partageant ensemble - Valeurs et Épanouissement ! Sens du partage et de la communication des projets du collectif à l'extérieur

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